Mes 3 astuces pour rester zen

Salut à toi, grimpeur stressé ! 🙂 J’ai une bonne nouvelle, je reviens avec 3 astuces supplémentaires pour t’aider à rester zen ! Cet article participe à l’événement lancé par Johann, du blog Devenir efficace et plus zen, autour du thème « 3 méthodes pour être zen ». (Oui, j’aime bien te partager des blogs cools pour élargir tes horizons, je suis comme ça ! 🙂 ). Va faire un tour, c’est très intéressant, tu y trouveras pleiiiin de méthodes différentes pour optimiser tes journées tout en restant zen. (Testées et commentées par Johann !)

Au cas où tu serais nouveau, je te le glisse là, l’air de rien… J’ai publié une série d’articles pour vaincre sa peur. Les astuces dont je te parle dans ces articles sont celles de sportifs de l’extrême de haut niveau (rien que ça !). Elles sont applicables dans des situations de stress important, mais aussi dans la vie de tous les jours ! Je te conseille vraiment d’aller voir, tu trouveras forcément ton bonheur ! 🙂

Mais revenons à nos moutons ! Les 3 astuces que j’aimerais partager avec toi aujourd’hui, ce sont les miennes. Mes petits trucs pour faire redescendre la pression quand je sens que je commence à partir en vrille… On n’est plus dans du conseil de professionnel de l’extrême, mais il se pourrait bien que ça te donne un coup de pouce en situation difficile. 😉 Allez c’est parti !

Astuce 1 : Hakuna Matata

Mais quelle phrase magnifiiiiique !

Ma première astuce, c’est de chantonner une mélodie sympa, qui donne la pêche ! 🙂 Un de mes grands classiques quand je pars à l’assaut du caillou, c’est le fameux refrain de Timon et Pumba. (Que veux-tu, on se refait pas…)

Le fait de chanter une chanson, ça me permet de me concentrer sur autre chose que ma peur. Ça me force à sortir de cette espèce de bulle dans laquelle j’ai tendance à m’enfermer, et où il n’y a plus que la voie, et ce mouv’ qui me tétanise. En fredonnant, j’arrive à crever cette bulle, et à prendre de la distance avec mon problème, qui devient tout à coup beaucoup moins impressionnant ! 😉

On a tendance à se focaliser sur la difficulté qu’on rencontre, et à se concentrer sur notre apprehension (qui peut se muer en peur, voire en terreur si on attend trop longtemps). Le fait de se raccrocher à quelque chose de positif, déjà ça occupe ton cerveau, ça fait diversion, et ça te rappelle que ta vie ne se résume pas à ce problème. Soyons positifs (et réalistes !), tu ne vas pas décéder en poussant sur cette prise de pied minuscule. Au pire, tu vas glisser. Et devine quoi… C’est PAS GRAVE ! 🙂 Promis, on s’en remet.

Astuce 1 bis : Me parler à moi-même

Dans la catégorie « cette-filles-est-complètement-folle », je me parle aussi souvent à moi-même. Je me moque gentiment de moi, je tourne la situation, et mon problème, en dérision pour le rendre moins impressionnant, plus ridicule (et le pire, c’est que souvent, il l’est vraiment, ridicule !)

Encore une fois, ça me permet de prendre de la hauteur par rapport à mes peurs, à l’instant t. Et puis je me fais rire toute seule, c’est toujours plus agréable que de paniquer en restant complètement bloquée au milieu de la voie ! (Oui, bon, après faut être bon public hein…)

Astuce 2 : L’atelier chute

En escalade, ce qui fait peur, le plus souvent (en tout cas, dans mon cas), c’est la chute. Pour ma part, j’ai toujours peur de glisser, et de me racler la face contre le caillou sur des kilomètres. Or, je me suis aperçue (en tombant quand même un certain nombre de fois), que ça arrive extrêmement rarement ! Au pire, tu vas avoir une légère égratignure sur un genoux, et puis c’est tout. Encore une fois, pas de quoi casser 3 pates à un canard.

Cependant, si ton cerveau est comme le mien, et a la sournoise habitude de te faire croire que tu joues ta vie à chaque mouv’, voilà une astuce : tombe ! Fais exprès de tomber, entraîne toi à contrôler ta chute. En tombant volontairement, tu gardes le sentiment de contrôle, et tu ne le perçois plus comme un accident mortel qui pourrait t’arriver. Tomber, en escalade, c’est normal, et il est impossible d’y couper si tu grimpes un petit peu. Alors autant prendre le taureau par les cornes, et aller au devant du problème pour le régler.

Comment faire ?

Pour cet exercice, commence par choisir une voie qui s’y prête. Idéalement de la dalle, dans une voie bien verticale, ou légèrement en dévers (si possible pas en positif, pour pouvoir tomber tranquillement, sans risquer de te cogner contre le mur).

Avant de te jeter dans le vide, attends aussi d’être à une hauteur suffisante, le but n’est pas de faire un retour au sol. C’est aussi valable si tu es au dessus d’une corniche : attends d’être suffisamment haut pour ne pas retomber dessus, là pour le coup, tu pourrais te faire mal.

Une fois que les conditions sont idéales, tu peux commencer ton atelier chute. 🙂 Commence par tomber en étant au niveau de la dernière dégaine. Ça fait moins peur, et le but, c’est de commencer petit pour monter en niveau progressivement. Si dès la première chute, tu te fais une grosse frayeur, tu vas renforcer ta peur, et c’est tout l’inverse de ce qu’on essaye de faire.

Attention, même en chutant au niveau de la dégaine, tu dois quand même tomber d’un bon mètre ! Tu ne dois pas demander à ton assureur de te prendre sec en prévision de ta chute ! Préviens-le quand même que tu as l’intention de tomber, mais demande-lui de t’assurer normalement. L’objectif, c’est de te placer dans des circonstances réelles. Donc, on ne triche pas !

Une fois que tu es à l’aise avec ce niveau, grimpe un peu au dessus de ta dégaine, et tombe de nouveau. Puis recommence, de plus en plus haut, jusqu’à ce que tu en aies marre. Ne pousse pas trop loin non plus. Chaque saut va puiser dans tes réserves de volonté et d’énergie. Ne les vide pas complètement, personne ne veut que tu finisses en larmes ! 😉

Comment tomber ?

Tomber, c’est bien joli, mais le but de l’exercice (au delà de te familiariser avec la chute), c’est aussi de t’apprendre à tomber pour ne pas te faire mal. Alors laisse-moi te donner quelques conseils pour tomber en toute sécurité.

Quand tu sens que tu tombes, n’essaie surtout pas de te raccrocher à la corde (ou à autre chose, comme une dégaine par exemple) ! Au mieux, tu vas te ruiner les mains, et au pire, tu vas empêcher la corde de freiner ta chute efficacement. Dans tous les cas, tu vas te faire mal.

Puisqu’on parle de la corde, quand tu grimpes, fais attention à ne pas t’emmêler dedans. Par exemple, ne passe pas ta jambe sous la corde. Si tu tombes, ton pied risque de rester coincé, et toi de te retrouver la tête en bas, avec choc contre le mur en prime.

Quand tu tombes, le bon réflexe, c’est de pousser la paroi pour t’en éloigner, et de remonter tes pieds en avant pour amortir ta chute.

Le but de l’exercice

En faisant de la chute un élément que tu connais et que tu maîtrises, tu désacralises la chose. Souvent, l’idée qu’on se fait de quelque chose nous fait plus peur que la chose elle-même.

« Avoir peur d’un nom ne fait que renforcer la peur de la chose elle-même. »

Hermione Granger (en parlant de Voldemort), Harry Potter

(Oui, je suis une grande enfant, fan inconditionnelle de Disney et de Harry Potter… Je t’ai dit, on se refait pas !)

En allant au devant de ce qui te fait peur, tu te rendras souvent compte que ce n’est finalement pas si terrible que ça. En t’entraînant à le faire, tu ne le verras bientôt plus de la même manière, ça deviendra une habitude, une compétence (voir même un jeu).

Petit bémol, si tu n’entretiens pas cette compétence, il se peut que tes vieux démons resurgissent… Pas de panique, il faut juste les ré-apprivoiser. (C’est d’ailleurs ce que fait Hazel Findlay à chaque début de saison : elle s’entraîne à chuter pour reprendre confiance en elle et en son assureur).

Astuce 3 : le yoga

Oui, je sais, faire du yoga pour être zen… On frise le cliché. Mais finalement, si c’est un cliché, c’est qu’il doit y avoir un fond de vérité derrière, non ? 😉 En l’occurrence, tu peux me croire, j’ai testé et approuvé, le yoga aide carrément à avoir la zen attitude !

Par où commencer ? Le yoga allie méditation, équilibre, gainage, souplesse, concentration, respiration… C’est un excellent exercice à part entière, et un complément génial dans plein de disciplines sportives. La grimpe ne fait pas exception, loin de là ! Les quelques bénéfices que je viens de citer sont tous des composantes essentielles de l’escalade.

Le gainage va te renforcer. La souplesse et l’équilibre vont te faciliter la vie, et rendre possible des mouvements que tu n’imagines peut être même pas encore. La concentration, la respiration et la méditation vont t’apprendre à te gérer sur la paroi (et dans la vie, d’ailleurs), à garder ton calme, te recentrer sur toi-même, et avancer sans te laisser gagner par la panique.

Les bienfaits au delà de l’escalade

Autant te dire que, même en dehors des salles d’escalade, le yoga m’est devenu indispensable dans ma vie de tous les jours. Je me suis rendue compte que si je ne pratiquais pas pendant plusieurs jours, je me sentais raide, inconfortable. Une petite séance d’étirements, et hop ! On est reparti.

J’ai gagné en souplesse et en équilibre. Et j’ai plus conscience de mon corps aussi. C’est bête à dire, mais n’étant pas une grande sportive, je n’ai que rarement pleinement conscience de mon positionnement, lesquels de mes muscles doivent se contracter pour faire tel ou tel mouvement correctement… Le yoga aide beaucoup.

Dans les moments où je ne me sens pas bien, où je suis triste, angoissée, en colère… J’ai remarqué qu’une séance de yoga m’aidait toujours à me sentir mieux, plus apaisée, plus sereine. (La longueur de la séance est à adapter en fonction des besoins et de l’humeur du jour ! 😉 Quand je suis vraiment furax ou stressée, il me faut un peu de temps pour évacuer… Mais ça marche à chaque fois !) Encore une fois, ça aide à se recentrer, à prendre de la distance vis à vis de ses problèmes, à se calmer, se relaxer, se défouler… Bref. Je recommande ! 🙂

Il existe des dizaines de yogas différents, certains principalement méditatifs, d’autres carrément acrobatiques… Il y en a pour tous les goûts, alors pas d’excuses ! 😉

Si tu ne sais pas par où commencer, je te conseille la chaîne Youtube d’Adrienne. Elle propose pleiiiin de cours gratuits, en variant la durée, l’intensité… Tu peux choisir ta séance du jour en fonction de tes besoins, de tes envies, et du temps que tu as devant toi ! (Elle a même fait un cours spécial grimpeurs ! 😉 ). La chaîne est en anglais, mais tu peux te contenter de suivre ce qui se passe à l’écran, ou regarder la vidéo en amont pour comprendre les mouvements avant de te lancer. 🙂

J’espère que ces 3 astuces t’ont aidé ! N’hésite pas à me laisser les tiennes en commentaire ! 🙂

En attendant, je te souhaite bonne grimpe, mais surtout, reste zen !

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3 commentaires sur “Mes 3 astuces pour rester zen”

  1. Bonsoir,
    Je trouve votre article très pertinent et je suis entièrement d’accord avec vous quand on prend de la hauteur nos peurs diminuent voir même disparaissent.
    Et pour yoga c’est aussi une vérité et pour avoir teste c’est bien plus physique que ce que l’on s’imagine.
    Continuez à nous éclairer.
    Belle soirée

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